En Savoie, s'ouvre la période de la distillation des marcs de raisin. Dans l'ombre des grandes distilleries, quelques bouilleurs ambulants travaillent encore à l'ancienne et sillonnent les villages avec leur alambic. Parmi eux, Serge Bouchez, un agriculteur de 64 ans
Avec son alambic presque centenaire, Serge Bouchez est l'un des cinq derniers bouilleurs ambulants de Savoie. Un mois par an, il sillonne la campagne savoyarde et ravive de vieux souvenirs dans les villages.
Il y a quinze jours, il a sorti sa machine en bois et en cuivre pour la remettre en état, l'entretenir et changer les pièces défectueuses. Mardi 24 octobre 2017, l'alambic est fin prête à fabriquer de l'eau de vie.
En Savoie, s'ouvre la période de la distillation des marcs de raisin. Dans l'ombre des grandes distilleries, quelques bouilleurs ambulants travaillent encore à l'ancienne et sillonnent les villages avec leur alambic. Parmi eux, Serge Bouché, un agriculteur de 64 ans
Une alcool permettant la production... de carburant !
Propriétaires de vergers mais surtout vignerons viennent apporter les résidus de la dernière récolte et participent à la fabrication de l'eau de vie. Jusque dans les années 1960, ils étaient exonérés de taxe pour la distillation de 10 litres d'alcool par an. Ce privilege aboli, ils doivent aujourd'hui s'acquitter de 4 euros pour un litre. En amenant leur marc, les vignerons, eux, payent à l'Etat l'impôt dont ils sont redevables lorsqu'ils produisent plus de 2500 litres de vin par an.
On dirait bien de attention à ne pas abuser de l'eau de vie, mais ici aucun risque ! Il n'est pas question de consommer ce qui sort de l'alambic. Il s'agit en effet d'alcool à 96 degrés qui servira à fabriquer le sans plomb 95-E10 !